So Takei (ci-après Takei) est un ancien champion japonais d'athlétisme et de décathlon bien connu pour sa série "How to KO Animals" à la télévision. Il est sûr de dire qu'il n'est pas étranger à s'élever au-dessus de l'adversité. Il a surmonté son passé pauvre en réussissant à briller dans le monde incroyablement compétitif de l'athlétisme. Cependant, malgré ses premiers succès, il s'est retrouvé dans l'obscurité jusqu'à ce qu'il obtienne sa grande chance à l'âge de 39 ans en tant que "Roi des bêtes".

Tout au long de ces hauts et de ces bas, l'une des plus grandes influences de sa vie n'a été autre que Dragon Ball. Selon Takei, il en est venu à s'identifier aux personnages de Dragon Ball alors qu'ils enduraient un entraînement exténuant et affrontaient de puissants ennemis.

Takei explique: "Je ne suis pas un Saiyan, je suis juste un gars ordinaire. Mais je veux continuer à avoir la même attitude de "ne jamais abandonner" pour devenir plus fort que Goku a." Alors qu'il nous racontait comment Goku lui avait appris à surmonter l'adversité, il a fini par partager un côté plus terre-à-terre et vulnérable de lui-même qui va à l'encontre de son personnage télévisé de "Roi des bêtes".

Contenu

・Goku était mon partenaire Training à l'école primaire
・Comment rencontrer Koji Murobushi était aussi effrayant que d'affronter Broly
・Comment j'avais besoin de canaliser Mr. Satan pour obtenir ma pause dans le showbiz
・J'aime vraiment Mr. Popo. Pourquoi? Parce qu'il ressemble beaucoup à quelqu'un que je connais
・Il n'y a qu'une seule façon de Beat Goku. Et c'est...

—Le manga Dragon Ball a commencé à fonctionner lorsque vous étiez en cinquième année. L'avez-vous lu au fur et à mesure de sa sortie ?

Takei : J'ai commencé dès le premier chapitre. Je n'oublierai jamais de me dire : "Wow ! Quel genre de monde est-ce ?!" quand j'ai vu Goku avec sa queue courir dans la forêt pour la première fois, et que je me suis retrouvé à vouloir avoir une enfance comme ça moi-même.

À peu près au moment où j'ai commencé à lire Dragon Ball, je mettais tout ce que j'avais à m'entraîner pour devenir le meilleur athlète de tout le Japon. Alors, voir le petit Goku attraper un poisson aussi gargantuesque m'a rendu super excité, mais j'étais aussi plus qu'un peu jaloux de ses capacités physiques.

Un peu plus tard dans l'histoire, on nous présente Kamesennin et Krillin, puis c'est à ce moment que Krillin et Goku commencent à s'entraîner en courant avec de lourdes carapaces de tortues sur le dos. Je voulais incorporer quelque chose de similaire dans mon propre entraînement, alors j'ai entassé autant de choses que possible dans mon sac à dos et je l'ai porté pendant que je courais à l'école le matin.

Ma famille n'avait pas beaucoup d'argent à l'époque, donc je n'avais pas de sac à dos sophistiqué quand j'étais enfant. Cela rendait le transport de tout ce lourd matériel encore plus difficile sur mon dos.

— On parle beaucoup dans les médias de la façon dont votre famille a dû faire face à de nombreuses difficultés financières pendant votre enfance.

Takei :Mon père n'était pas très présent même après le divorce et j'ai vécu dans des endroits qui n'avaient ni électricité, ni gaz, ni eau courante. De plusieurs façons,J'ai l'impression que mon enfance ressemblait beaucoup à celle de Goku et Krillin.

Après l'entraînement avec Kamesennin, nous découvrons de nombreux endroits différents qui servent essentiellement de terrains d'entraînement, tels que la Karin Tower, la Room of Spirit and Time, etc. Une fois que les personnages ont terminé leur entraînement dans l'un de ces endroits, ils font face à une menace incroyablement puissante et sortent vainqueurs. J'ai suivi de nombreux types d'entraînements différents tout au long de ma vie, alors j'ai vraiment l'impression d'avoir grandi aux côtés des personnages de Dragon Ball.

—Alors Goku et Krillin étaient comme de vrais amis pour toi.

Takei :Certainement. Ils étaient comme mes partenaires d'entraînement. Ou plutôt, ils étaient à la fois mes partenaires d'entraînement et mes professeurs.C'est pourquoi pour moi, Dragon Ball est un fait, pas une fiction.

—Votre parcours pour devenir athlète a commencé lorsque vous avez commencé l'athlétisme à l'université. Vous êtes-vous aussi inspiré de Dragon Ball à cette époque ?

Takei : Oh, tout un tas. Dragon Ball m'est toujours venu à l'esprit. Je me lamentais constamment du fait que je ne pouvais pas utiliser le Kaioken (rires). J'aurais aimé pouvoir crier "Kaioken x2 !!!" et terminer le 100 m en cinq secondes. Et j'aurais donné n'importe quoi pour un Senzu Bean quand j'étais épuisé par l'entraînement.

Mais la plus grande influence a été la façon dont cela m'a donné une attitude de ne jamais abandonner, de continuer à me battre.

Dragon Ball m'a donné l'énergie nécessaire pour maîtriser de nouvelles capacités pour surmonter différentes situations, même lorsque j'ai affronté des adversaires super forts qui m'ont fait penser : "Comment es-tu si fort ?!"

« Il y a beaucoup de gens dans le monde du sport avec des capacités apparemment surhumaines. Vous êtes-vous déjà retrouvé submergé par quelqu'un au point d'avoir envie d'abandonner ?

Takei : La première fois que j'ai rencontré Nobuharu Asahara (médaillé d'argent du relais 400 m aux Jeux olympiques de Pékin), j'ai été choqué. Six mois après avoir commencé à courir sur piste à l'université, j'ai été choisie pour participer à la course de 200 m au Festival national des sports du Japon, et Asahara a été choisie pour participer à la course de 100 m.

Tout d'un coup, il a dépassé tout le monde et a établi un nouveau record national de 10,19 secondes. Et je me suis juste dit : "Est-ce que ce gars est un Super Saiyan?!" Je venais de commencer à courir, et c'était comme si j'étais sur le point de commencer à escalader la Karin Tower, alors qu'il y a cet autre type baigné dans une aura dorée. J'avais l'impression qu'il n'y avait aucun moyen d'atteindre ce niveau.

Mais lui et moi avons commencé à parler et quand nous étions en train de dîner,J'ai réalisé qu'il était juste un gars ordinaire comme moi et la raison pour laquelle il était si bon était parce qu'il s'entraînait de façon ridicule. J'ai réfléchi à ce que je devais faire et j'ai décidé de m'entraîner pour participer à un décathlon. Si la façon dont je m'étais entraîné jusque-là n'était pas suffisante pour le battre, alors je n'aurais qu'à maîtriser une nouvelle capacité pour gagner. Je maîtriserais comment courir, sauter, lancer ou tout ce dont j'avais besoin pour remporter la victoire.

- C'est exactement la même approche que Goku adopte lorsqu'il doit surpasser un ennemi.

Takei :C'est comme quand j'ai rencontré Koji Murobushi (médaillé d'or du lancer du marteau masculin aux Jeux olympiques d'Athènes).Il était si incroyablement déchiré et terrifiant. J'avais l'impression de rencontrer Broly. D'un simple coup d'œil, j'ai su que ce type était né avec une sorte de talent inné que je ne pourrais jamais battre.

Mais rencontrer quelqu'un d'aussi puissant est exactement le genre d'encouragement dont vous avez besoin dans la vie. Il y a eu des moments où j'ai voulu jeter l'éponge et vivre une vie calme et paisible, maistrouver quelqu'un qui me fait penser, "Mec, tu es fort!" me donne envie de me battre encore plus fort.Je pense que c'est la mentalité qui m'a amené à devenir le champion japonais du décathlon.

—Vous avez fait votre grand break dans le show business avec votre série "How to KO Animals", mais avant cela vous êtes resté relativement inconnu pendant une longue période.

Takei : Afin de mettre le pied dans la porte, la première chose que je voulais faire était de comprendre comment plaisanter comme un artiste. C'est pourquoi j'ai rejoint Keiichi Yamamoto de l'équipe de baseball amateur de Gokuraku Tombo*, "Team Kami-sama". J'ai finalement commencé à sortir pour prendre de la nourriture avec Yamamoto et d'autres collègues célèbres, mais j'étais définitivement au bas de l'échelle. Chaque fois que je marchais avec des stars super célèbres comme Yamamoto ou Atsushi Tamra de LONDONBOOTS1gou2gou**, tous ceux qui croisaient notre chemin les regardaient immédiatement et souriaient.
*Nom d'un ancien duo de comédiens japonais composé de Keiichi Yamamoto et Koji Kato. Le nom se traduit par "Heavenly Dragonfly".
** Un duo de comédiens japonais composé d'Atsushi Tamra et de Ryo Tamra. Les deux ne sont pas liés.

Voir à quel point ils étaient aimés par tant de gens m'a absolument bouleversé. Ils étaient comme des magiciens avec une sorte de pouvoir incroyable, et je voulais ce pouvoir aussi.

Bien sûr, à l'époque, personne dans la rue ne me regardait deux fois. C'était comme ça pendant des années. Parfois, Yamamoto disait aux gens que j'étais l'ancien champion japonais d'athlétisme lorsqu'il me présentait aux gens, mais cela n'a jamais vraiment suscité beaucoup de réaction. Il est devenu trop clair pour moi qu'être le meilleur dans un sport au Japon et conquérir le cœur des gens étaient deux choses complètement différentes.

C'est la même chose avec Dragon Ball quand on y pense. Peu importe la force de Goku, si une célébrité mondialement connue comme Mr. Satan n'avait pas été là, il n'aurait jamais pu rassembler l'énergie dont il avait besoin pour le Genki-dama.

- Vous parlez de la scène où il est intervenu et a dit aux habitants de la Terre de prêter leur énergie, ce qui a permis à Goku de créer l'énorme Genki-dama qui a finalement vaincu Majin Buu une fois pour toutes

Takei : Parfois, il faut plus que de la force pour gagner dans ce monde. C'est là que la célébrité entre en jeu. J'ai créé la série "How to KO Animals" pour cette raison. Avant cela, j'essayais juste de m'améliorer et de devenir plus fort, mais ensuite j'ai commencé à réfléchir à la façon dont je pouvais faire sourire les gens et gagner leur affection.

Finalement, j'ai décidé de me créer un personnage où je me vanterais d'être capable de vaincre n'importe quel animal dans le monde.En d'autres termes, mon personnage de "Roi des Bêtes" est essentiellement ma propre version de Mr. Satan. En réalité, je n'ai jamais battu un animal dans un combat, mais j'ai décidé de me réinventer en quelqu'un qui semblait pouvoir le faire (rires). Honnêtement, le fait que ce soit une blague n'a pas vraiment d'importance. Ce qui compte vraiment pour moi, c'est de faire quelque chose qui aide les gens à rester positifs et enthousiastes pour l'avenir. C'est encore une autre des nombreuses leçons que Dragon Ball m'a apprises.

—Je dois vous demander, avez-vous un personnage préféré de Dragon Ball ?

Takei : C'est dur de n'en choisir qu'un... Mais si je devais choisir, je dirais Mr. Popo.

— Qu'est-ce que tu aimes chez lui ?

Takei : Eh bien... il est un peu comme Yamamoto, en fait.

Il est mignon, aimé et semble être le genre de personne qui peut voir à travers n'importe quoi. De plus, il est soudainement apparu devant moi et m'a donné un endroit pour affiner mes compétences afin que je puisse faire mes débuts dans le show business. C'est comme la façon dont Mr. Popo est apparu devant Goku au Kami's Palace et lui a donné l'opportunité de devenir un guerrier encore meilleur.

—Yamamoto est vraiment comme Kami pour toi, n'est-ce pas ?

Takei : J'étais assez déprimé quand j'avais environ 30 ans. Ichiro, Hiroyasu Shimizu, Daisuke Miura et autres étaient tous des athlètes extrêmement performants qui avaient le même âge que moi, mais c'était comme si je vivais dans leur ombre. J'avais l'impression d'avoir été complètement oublié par la société et je n'avais pas d'avenir. J'étais plein d'inquiétude et de doute.

Soudain,Yamamoto m'a pris sous son aile comme Mr. Popo. Il disait des choses comme : "Nous travaillerons jusqu'à ce que nous gagnions !" et "Ça va s'arranger", qui étaient essentiellement les devises de son équipe de baseball. Chaque fois que je devenais nerveux ou déprimé, il me disait: "Nous travaillerons jusqu'à ce que nous gagnions!" et cela m'a toujours donné l'encouragement dont j'avais besoin. Cela m'a donné envie de ne jamais abandonner.

Ce n'était pas seulement Yamamoto non plus. Il y avait beaucoup de célébrités comme Hidetsugu Shibata de Untouchable*** qui ont beaucoup fait pour m'aider à mettre le pied dans la porte. La façon dont nous allions et venions, nous moquant les uns des autres et ainsi de suiteressemblait beaucoup à l'entraînement que Goku a fait avec Mr. Popo.En conséquence, j'ai compris comment plaisanter, plaisanter et échanger des barbes comme d'autres personnes du showbiz.
*** Un duo comique japonais avec Shibata et Hironari Yamazaki.

J'ai eu beaucoup de gens dans ma vie qui étaient comme mes professeurs. Tout comme Goku a Popo, Karin, King Kai et d'autres personnes qui lui ont donné des endroits pour s'entraîner, j'ai eu beaucoup de gens qui m'ont aidé à arriver là où je suis, et je leur en serai toujours reconnaissant.

— À en juger par notre conversation d'aujourd'hui, il semble que votre vie reflète l'histoire de Dragon Ball à bien des égards.

Takei : Je pense que c'est parce que j'ai toujours essayé de vivre ma vie encore plus grand qu'un manga (rires). Je veux toujours être un héros, etJe pense qu'être un héros dépend de votre état d'esprit; à savoir, ne jamais vous permettre d'arrêter après un revers.

— "Travaillez jusqu'à ce que vous gagniez", en d'autres termes.

Takei : Je pense que les gens qui se trouvent dans une situation difficile mais qui tiennent le coup et qui continuent vont gagner la capacité de surmonter l'adversité. C'est Goku en un mot. Même après être devenu un Super Saiyan, de puissants ennemis ont continué à apparaître et il a dû endurer beaucoup de choses pour les vaincre.

Il y a des gens qui me considèrent comme une sorte de surhumain, mais ce n'est pas vrai du tout. Je ne suis ni Super Saiyan, ni Android. Je suis juste un gars ordinaire qui est arrivé là où il est en surmontant beaucoup d'adversité.

Le fait que je sois dans le show business signifie que n'importe qui peut sortir vainqueur de n'importe quelle situation, tant qu'il n'abandonne jamais la mentalité de ce héros. Donc, je veux que tous ceux qui lisent ceci aient le même état d'esprit, même dans une faible mesure, et passent 1 minute ou même 10 secondes par jour à lutter contre l'adversité à laquelle ils sont confrontés.

—Merci pour ces mots d'encouragement. J'aimerais vous poser une dernière question avant de terminer : quel personnage de Dragon Ball aimeriez-vous combattre ?

Takei :Oh, ça doit être Goku.

— Comment feriez-vous pour le battre ?

Takei : En travaillant encore plus dur que lui.

— Waouh, quelle réponse !

Takei : Goku est un travailleur acharné. Même en vieillissant et en devenant père, puis grand-père, il reste la personne la plus forte. Donc, la seule façon de battre quelqu'un comme ça, c'est de travailler encore plus dur qu'eux.

— J'ai l'impression que vous nous avez montré un côté plus vulnérable de vous-même aujourd'hui. Je ne peux pas vous remercier assez pour votre temps !

So Takei : Né en 1973. De Tokyo. Ancien champion japonais d'athlétisme et de décathlon. Travaille actuellement comme artiste sur un large éventail de plateformes. A participé aux Championnats du monde d'athlétisme des maîtres 2015 et 2018, où il a remporté des médailles d'or dans la classe M40 (pour les athlètes âgés de 40 à 44 ans) et la classe M45 (pour les athlètes âgés de 45 à 49 ans) pour le relais 4 × 100 mètres.
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Interviewer/écrivain : Ryuta Shimabukuro
Photographie : Nanami Miyamoto